27 août 2013 2 27 /08 /août /2013 05:08

http://jcautran.free.fr/archives_familiales/autobiographies/vie_marius_autran/bombardements1.jpgCe lundi a été commémorée, pour la 69ème fois, la libération de notre ville. Raphaëlle Leguen, notre première adjointe, en mon absence, a prononcé une allocution rappelant l’histoire et les faits, et ouvrant vers l’avenir...

« Dans l’esprit des Alliés, le débarquement en Provence est une opération de complément à la grande offensive déclenchée le 6 juin en Normandie.  Les troupes engagées sont essentiellement américaines et françaises, mais sont aussi présents des Anglais et des Canadiens. Sur le terrain, cela a été dit, le général De Lattre de Tassigny commande la 1ère Armée Française. En avance sur son ordre de marche, il libèrera Marseille et Toulon en moins de deux semaines.

« La 1ère Division Française Libre, les Marsouins de la 9ème Division d’Infanterie Coloniale, la 3ème Division d’Infanterie Algérienne, le groupe naval d’assaut, les commandos d’Afrique, et les commandos de choc, débarquent le 15 août dans le golfe de St-Tropez, dans la baie de Cavalaire et au cap Nègre. Avec eux, luttèrent les combattants de l’ombre descendus de leur maquis.  Le territoire de La Seyne est libéré le 26 août et participe de la stratégie d’encerclement de Toulon pour ce qu’on a appelé la Bataille de Toulon. Commencée le 19, elle est achevée le 27 août.

« En 1944, la situation de la population seynoise est préoccupante, sur les 26.000 résidents habituels, il ne reste que 9.000 habitants.

La population manque de tout, et surtout de pain. A la faim s’ajoute la peur : Le 11 juillet 1944, le bombardement de la ville entraîne une formidable panique dans l’émissaire du Cap Sicié, qui, contre toutes les règles, servait d’abri. On déplore 88 morts. Mais le martyre de la ville devait continuer.

« L’ennemi, aux abois, se livre aux destructions des infrastructures de manière à ralentir les futurs approvisionnements arrière. A La Seyne,  conformément aux ordres donnés par leur État-Major, les troupes allemandes s’ingénient à réduire à néant toutes les installations portuaires : quais, grues, machines, ateliers, entrepôts, cales de lancement... Le 17 août, ce que les bombardements des Alliés n’avaient pu faire, ils allaient le réaliser en quelques heures. Les explosions de mines puissantes ruinèrent la construction navale pour longtemps. Seul le pont basculant est miraculeusement épargné. Sa conservation nous est d’autant plus chère qu’il est une icône reconnue de l’identité de la ville et, aujourd’hui, un magnifique belvédère.

« Les troupes alliées organisent l’encerclement de Toulon. C’est la 9ème Division d’Infanterie Coloniale qui libère La Seyne. Il fallut réduire les batteries de Brégaillon, de Mar-Vivo ; les forts Napoléon et Balaguier ; la formidable batterie anti-navale et anti-aérienne du Peyras. Le 21 août voit la fusillade du poste de police, boulevard du 4 septembre. Le 27 août, la presqu’île de Saint-Mandrier reste la seule position qui désespérément résiste. L’Amiral Ruhfus et son état-major y sont réfugiés. Sur la demande du colonel Puloch du Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc, il se résout à capituler. Il reste à reconstruire La Seyne. Sur les 5902 immeubles que comptait la ville, il y eut 4310 habitations sinistrées dont 277 détruites en totalité.

« Cet été, sur ces mêmes quais et comme les années passées, La Seyne, rayonnante, a accueilli le Tour de France à la voile, organisé des réjouissances estivales et projeté un nouveau port de plaisance… si le martyr de La Seyne, sa libération, sont des souvenirs à commémorer, son renouveau est une préoccupation constante. Vive la Seyne-sur-Mer ! »

Partager cet article

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Mémoire et patrimoine seynois