21 décembre 2015 1 21 /12 /décembre /2015 04:19

Ils sont tous là à s'offusquer que des nouveaux élus de Corse aient utilisé la langue de leur région le jour de leur prise de fonction. L'article 75-1 de la Constitution stipule pourtant que « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France. » Alors, pourquoi s'en priver, hors actes officiels, surtout à l'occasion d'une élection territoriale, quand, de surcroît, ce sont des régionalistes qui l'ont remportée ? J'ai du mal à imaginer que ça pourrait mettre en péril l'unité de la République.

La question que les jacobins heurtés devraient se poser serait plutôt de savoir pourquoi est restée lettre morte la proposition de François Hollande, en 2012, qui annonçait [qu'il ferait] "ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires". Comme si on anticipait un échec lors d'un vote du Congrès du parlement pour rendre notre Constitution compatible avec cette démarche que la plupart des autres pays du continent ont menée à bien. Et alors ? Ça coûte quoi, de faire fonctionner la démocratie, quitte à essuyer un revers ?

Plus on débat, plus on échange, plus on confronte les idées, plus on rivalise d'audace et d'imagination pour associer les gens à leur propre destin, au contraire, la démocratie et la République en sortent grandies. Et ça aide à éloigner d'autant du pouvoir les non-républicains. 

 

POUR DES EXPÉRIENCES DE GESTION CITOYENNE PARTICIPATIVE

C'est ce que nous essayons de faire à La Seyne en animant divers conseils de quartiers et comités d'usagers des services publics, dont certains se sont vu confier, en lien avec les élus et services municipaux, de véritables espaces de gestion participative.

Ainsi en est-il du comité des usagers des transports et mobilités, composé d'habitants, commerçants, personnes travaillant en centre-ville, parents d'élèves, chargé de concevoir les grilles tarifaires et abonnements du parking Martini que nous avons réintégré du privé en gestion publique, et qui parvient chaque année à proposer au conseil municipal un mode de fonctionnement assurant un meilleur remplissage, un équilibre budgétaire et une économie annuelle de 200.000 euros.

 

CE QUI VAUT POUR LE STATIONNEMENT DOIT VALOIR POUR L'AMARRAGE

C'est à l'analyse de cette expérience de participation citoyenne réussie que les élus municipaux unanimes ont suivi notre proposition de répondre favorablement à la requête constante des associations d'usagers de nos ports de plaisance, réclamant, ainsi que la Loi le permet désormais, que la Ville se porte candidate à la gestion de ses espaces portuaires à la place du syndicat regroupant le département et l'agglomération, afin de permettre aux plaisanciers seynois de participer eux-mêmes à leur administration. Je salue cette volonté d'engagement citoyen et l'accueil favorable que, dans une belle "alliance portuaire", toutes les sensibilités politiques de l'assemblée communale lui ont réservée.

C'est cette parole que nos élus relaieront ce lundi au conseil communautaire de l'agglomération Toulon Provence Méditerranée, également candidate à cette gestion, en espérant que l'État, dont  c'est le rôle, tranchera dans le sens de la plus grande proximité. Ce qui n'empêchera pas de coopérer avec les autres communes littorales dans le cadre du grand projet de la Rade de Toulon.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Démocratie locale et communication

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