Regardons le bon côté des choses. La situation est préoccupante, le désespoir guette. Mais les gens y croient encore. À l'issue d'une importante rencontre tenue il y a deux semaines avec une soixantaine de commerçants du centre ville, plusieurs groupes de travail associant la commune et les acteurs économiques du cœur de ville ont été dégagés. Il ne s'agira pas de palabrer l'infini, mais de dégager des pistes concrètes d'amélioration de la vie urbaine, dont beaucoup sont envisageables dans le court et le moyen terme.
IL Y A DES CHOSES À FAIRE DANS L'IMMÉDIAT
Les constats sont désormais partagés. Sans moyens considérables dont on ne dispose de toute façon pas, des mesures doivent pouvoir être prises sans tarder. Elles touchent à la qualité du cadre de vie, avec la nécessité d'améliorer la propreté, l'éclairage public, la voirie ou le mobilier urbain. Elles concernent l'amélioration des marchés, avec une probable nécessité de "relocalisation" du marché forain, d'amélioration de la qualité des produits et des stands ou de respect des règlements. Elles se rapportent au stationnement, avec un travail à engager pour améliorer encore le fonctionnement du parking Martini, pour revoir les zonages de brève et moyenne durée, pour faire mieux respecter la règlementation. Elles ont trait à la sécurité et au sentiment d'insécurité. Elles sont relatives aux démarches administratives à simplifier pour l'amélioration des façades et devantures. Elles se rapportent à l'animation commerciale souhaitée plus régulière, au besoin de lieux et temps plus nombreux d'animations culturelles, et à la professionnalisation de cette dynamisation pour gagner en qualité.
PLUS GLOBALEMENT, SUR LE MOYEN TERME
Sur le moyen et le plus long terme, les objectifs d'amélioration de l'habitat doivent être poursuivis pour attirer de nouveaux habitants dans le centre, la lutte contre la désertification commerciale doit s'accentuer, avec la requalification d'espaces publics, dont le port, vitrine du cœur de ville, avec l'obtention de moyens permettant l'exercice du droit de préemption communal sur les cellules commerciales. Les efforts visant à améliorer l'image du centre doivent être partagés entre les commerçants et la puissance publique, avec des initiatives telles qu'une "charte de qualité du commerce" ou un effort promotionnel touristique, en particulier en direction des passagers des navires de croisière.
CHACUN DOIT S'Y METTRE, EN FONCTION DE SES COMPÉTENCES
Les axes sont tracés. Des groupes de travail sont constitués. Des rendez-vous sont pris. Dans les jours qui ont suivi cette rencontre des commerçants autour d'un "petit déjeuner de travail", les cadres de la mairie ont été réunis autour des élus concernés et de ma chargée de mission. Des orientations ont été données, avec des objectifs concrets à atteindre pour 2015, dans des domaines aussi divers que l'amélioration du cadre de vie, la mobilisation des animations et faits culturels sur le centre historique, la facilitation des démarches pour les acteurs du commerce, l'affinement du diagnostic de la situation, ou encore la recherche de financements et de partenariats avec les institutions compétentes. Car n'oublions pas que la commune, si elle veut à juste titre jouer un rôle d'impulsion, n'a pas l'action économique dans ses attributions !