Je me débrouille toujours pour, une fois par saison, aller assister à l'un des matchs en extérieur de l'équipe fanion de notre club de rubgy, l'Union sportive seynoise. Chambéry était ce week-end la destination retenue, un bon moyen pour moi de retourner dans cette région de Chartreuse que j'ai connue adolescent, puis animateur, économe et directeur de centres de vacances, à la grande époque où des milliers de nos enfants et jeunes seynois pouvaient profiter de trois semaines de vacances collectives actives, au Touvet, à Saint-Bernard-du-Touvet ou à Bellecombe, pour ne parler que des "colos" du coin, mais je n'oublie pas La Motte dans l'Oisans et Presles dans le Vercors.
Brouillard et froidure étaient au rendez-vous ce dimanche, mais une même chaleur que celle que l'on connaît au stade Marquet échauffait les tribunes. Même si, en match à l'extérieur, on se sent un peu seul...
Après une première période assez rude pour les Seynois privés de plusieurs des leurs, vieux routiers de la première division amateur, s'achevant sur un 16 à 3 en faveur des Savoyards, nul ne saura jamais si, en douce, ils ont goûté de la potion magique en vigueur au SOC (Sporting Olympique Chambéry), le vin chaud, ou si ce sont, plutôt, encouragements et conseils de stratégie des entraîneurs au vestiaire, mais, marquant trois essais dans la dernière demi-heure, les Seynois sont remontés avec brio jusqu'à égaler les Chambériens avec un score final de 25 à 25.
On ne peut être de partout. On me pardonnera d'avoir abandonné mes collègues qui ont assisté au traditionnel concert de la Sainte-Cécile donné par "La Seynoise" ou ceux qui ont participé au lancement de la semaine de la solidarité à la Bourse du Travail. Mais c'est bien pour ça que c'est une équipe de 49 membres qu'on élit tous les six ans.