Ce lundi a été commémorée, pour la 69ème fois, la libération de notre ville. Raphaëlle Leguen, notre première adjointe, en mon absence, a prononcé une allocution rappelant l’histoire et les faits, et ouvrant vers l’avenir...
« Dans l’esprit des Alliés, le débarquement en Provence est une opération de complément à la grande offensive déclenchée le 6 juin en Normandie. Les troupes engagées sont essentiellement américaines et françaises, mais sont aussi présents des Anglais et des Canadiens. Sur le terrain, cela a été dit, le général De Lattre de Tassigny commande la 1ère Armée Française. En avance sur son ordre de marche, il libèrera Marseille et Toulon en moins de deux semaines.
« La 1ère Division Française Libre, les Marsouins de la 9ème Division d’Infanterie Coloniale, la 3ème Division d’Infanterie Algérienne, le groupe naval d’assaut, les commandos d’Afrique, et les commandos de choc, débarquent le 15 août dans le golfe de St-Tropez, dans la baie de Cavalaire et au cap Nègre. Avec eux, luttèrent les combattants de l’ombre descendus de leur maquis. Le territoire de La Seyne est libéré le 26 août et participe de la stratégie d’encerclement de Toulon pour ce qu’on a appelé la Bataille de Toulon. Commencée le 19, elle est achevée le 27 août.
« En 1944, la situation de la population seynoise est préoccupante, sur les 26.000 résidents habituels, il ne reste que 9.000 habitants.
La population manque de tout, et surtout de pain. A la faim s’ajoute la peur : Le 11 juillet 1944, le bombardement de la ville entraîne une formidable panique dans l’émissaire du Cap Sicié, qui, contre toutes les règles, servait d’abri. On déplore 88 morts. Mais le martyre de la ville devait continuer.
« L’ennemi, aux abois, se livre aux destructions des infrastructures de manière à ralentir les futurs approvisionnements arrière. A La Seyne, conformément aux ordres donnés par leur État-Major, les troupes allemandes s’ingénient à réduire à néant toutes les installations portuaires : quais, grues, machines, ateliers, entrepôts, cales de lancement... Le 17 août, ce que les bombardements des Alliés n’avaient pu faire, ils allaient le réaliser en quelques heures. Les explosions de mines puissantes ruinèrent la construction navale pour longtemps. Seul le pont basculant est miraculeusement épargné. Sa conservation nous est d’autant plus chère qu’il est une icône reconnue de l’identité de la ville et, aujourd’hui, un magnifique belvédère.
« Les troupes alliées organisent l’encerclement de Toulon. C’est la 9ème Division d’Infanterie Coloniale qui libère La Seyne. Il fallut réduire les batteries de Brégaillon, de Mar-Vivo ; les forts Napoléon et Balaguier ; la formidable batterie anti-navale et anti-aérienne du Peyras. Le 21 août voit la fusillade du poste de police, boulevard du 4 septembre. Le 27 août, la presqu’île de Saint-Mandrier reste la seule position qui désespérément résiste. L’Amiral Ruhfus et son état-major y sont réfugiés. Sur la demande du colonel Puloch du Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc, il se résout à capituler. Il reste à reconstruire La Seyne. Sur les 5902 immeubles que comptait la ville, il y eut 4310 habitations sinistrées dont 277 détruites en totalité.
« Cet été, sur ces mêmes quais et comme les années passées, La Seyne, rayonnante, a accueilli le Tour de France à la voile, organisé des réjouissances estivales et projeté un nouveau port de plaisance… si le martyr de La Seyne, sa libération, sont des souvenirs à commémorer, son renouveau est une préoccupation constante. Vive la Seyne-sur-Mer ! »
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Après les évocations du chemin de
En avant-première, et sans rien trahir du travail qui s'affine pour ce circuit de la mémoire du centre historique, je ne résiste pas au plaisir de mettre l'eau à la bouche des visiteurs de mon blog en leur offrant deux photos : en haut, celle d'une plaque signalétique que certains auront peut-être remarquée non loin de l'église paroissiale, et, ci-contre, celle de la même plaque qui va retrouver sa place, accompagnée d'un panneau explicatif réalisé par un érudit seynois, Jean-Claude Autran, après avoir été descellée par les personnels communaux et entièrement remise à neuf par un
Nous inaugurions, vendredi dernier, à la Maison de Patrimoine, une exposition intitulée "La Seyne, la ville aux 12 ports". Je n'en parlerai pas dans le détail, tant son titre est en lui-même aussi évocateur que la désignation de La Seyne par le journaliste, érudit et poète seynois Pierre Caminade : "La ville de mer aux quarante collines".
Nul n'oubliera sa petite silhouette un peu voutée devant le Monument aux Morts de La Seyne, les cheveux blancs de sa nuque flottant au vent glacial du maquis de La Limatte les 2 janvier, son regard clair derrière ses petites lunettes, et le calme de ses mots teintés de son bel accent du Sud-Ouest. On avait espéré un moment le voir arriver, mardi dernier, à l'occasion de la commémoration de l'appel du 18 juin du général de Gaulle, comme depuis plusieurs années au bras de son fils Bernard. Je devais déposer une gerbe avec lui. Mais il n'allait pas bien.
Encore un week-end d’intense activité pour les Seynoises et les Seynois ! Je reviendrai demain sur divers temps forts de cette belle dynamique des services communaux et des associations, illustrée en ce printemps par une fourmilière de rendez-vous culturels, solidaires ou sportifs. Je m’en tiendrai aujourd’hui à à livrer aux visiteurs de ce blog les propos que j’ai tenus lors du premier événement des 48 heures qui viennent de s’achever...
Après les cérémonies du 8 mai la semaine dernière, l'émotion était bien perceptible ce lundi matin dans le potager pédagogique de l'école Lucie Aubrac, à la cité Berthe. Avec des enfants de CM2 et leurs professeurs, Jacqueline Bonifay, Seynoise rescapée du camp de concentration nazi de Schelklingen, présidente de la fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes (
Il y avait une foule digne et recueillie, hier mardi, à Saint-Elme, pour le dévoilement des plaques des trois voies qui portent désormais les noms des pompiers Michel Giovannini, Georges Lahaye et Patrick Zedda, tous trois morts il y a huit ans dans la forêt de La Môle.
Émile aura quatre-vingt-dix ans l'année prochaine. Émile, c'est Émile Pratali, que nous avons honoré ce samedi, en sa présence et celle de ses proches, en donnant son nom à une allée qui conduit du site des chantiers navals au square Guy Môquet, à l'entrée de la cité de La Présentation.
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