Voilà 10 ans que la MIAJ, sous la direction de Philippe Zittel que je remercie pour son invitation, assure une action de parrainage permettant aux jeunes d'être accompagnés dans toutes leurs démarches d'accession à l'emploi. Soit, si je ne me trompe pas, près de 1000 jeunes ainsi épaulés et rassurés par l'expérience et les conseils d'une centaine aînés qui se prêtent bénévolement et solidairement à cette action d'accompagnement vers l'emploi, pour éviter ainsi la rupture et l'exclusion.

Je crois savoir aussi que la journée d'aujourd'hui est l'occasion de lancer un appel aux bénévoles afin de poursuivre et pérenniser le système du parrainage. J'y joins ma voix et j'incite ceux qui ont du temps à donner à penser à la MIAJ pour exercer leur bénévolat. En ces temps de disette financière, de désengagement de l'État dans bien des domaines, et par conséquent, d'affaiblissement de la puissance financière des communes et intercommunalités, chargées d'assumer de plus de responsabilités, la République ne doit pas vendre ses services publics, ni privilégier les seules économies immédiates qui auront parfois des conséquences dramatiques sur le tissu social.

Nous savons qu'à La Seyne, comme partout ailleurs, la déréglementation du travail et le développement de la précarité touche en premier les jeunes. Et le chômage les empêche de se projeter dans l'avenir. 1000 jeunes depuis 10 ans, cela fait 100 jeunes chaque année qui bénéficient de cet accompagnement personnalisé.

Je connais votre vocation territoriale et votre activisme dans de multiples points d'accueil. Un autre fait marquant de cette journée à mes yeux : le lancement d'une Charte visant à tisser un réseau d'acteurs associatifs autour de la jeunesse et de la problématique de l'accession à l'emploi et de l'insertion par l'économique.

J'en profite pour vous annoncer que, le 3 décembre à la Bourse du Travail de La Seyne, la ville accueillera les rencontres de l'économie sociale et solidaire, regroupant les acteurs de cette économie alternative : banques solidaires, mutuelles, entreprises - et non les moindres - les associations qui ont une place plus que prépondérante. Les associations génèrent effectivement de l'emploi ; on est loin aujourd'hui du "tout bénévolat", elles sont un tremplin dans la formation du jeunes, elles concourent par des plans de formation adaptés à les professionnaliser, et offrent souvent un premier pas dans le monde du travail.

Soutenir la jeunesse, donc, l'aider à grandir, à devenir, à se projeter, passera forcément par fédérer les énergies associatives dans un véritable réseau d'acteurs identifiés pouvant répondre à ce besoin vital d'une part, et dans un travail permanent pour gommer les freins qui perdurent encore.

C'est, je crois, l'objet des comités de suivi et de veille de la diversité de l'emploi qui sont en train de voir le jour, comme à la Seyne dans notre Contrats Urbains de Cohésion de Sociale qu'évoquera sans doute bien plus précisément aujourd'hui Monsieur Tayari, délégué du Préfet dans notre ville. La commune s'engage en effet auprès de l'État et de tous ses partenaires à faire, à favoriser et à soutenir des actions, à l'image, par exemple, de la délégation de lutte contre les discriminations que nous avons créée au sein de la municipalité et qu'Angélique Mazoyer a en charge.