1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 04:18

http://www.aquodaqui.info/photo/art/default/5266617-7859610.jpg?v=1361870416Dans l'équipe municipale, nous comptons un conseiller municipal délégué à l'identité provençale et occitane, Michel Tournan, membre du Partit Òccitan, qui aura fait du bon travail au cours des cinq années écoulées. L'exercice n'est pas simple, tant il faut convaincre que l'essentiel n'est pas de promouvoir une culture et une langue poussiéreuses, dans une approche folklorique, passéiste ou nostalgique. Ce qui compte, c'est, avec peu de moyens, de mobiliser l'ensemble des champs de la vie communale pour qu'ils attestent de l'identité provençale d'aujourd'hui qui s'est forgée sur l'histoire d'hier, une histoire faite de tous ces brassages humains cosmopolites qui ont fondé La Seyne, et pour lesquels, en particulier, la langue et les usages d'ici auront été d'étonnants vecteurs d'intégration.

 

UN NOUVEAU FESTIVAL

Bien sûr, les traditionnelles fêtes calendales ont été poursuivies chaque année en décembre au Fort Napoléon avec l'implication dynamique de l'association des Cigaloun Segnen. Mais un autre temps fort aura vu le jour au cours de notre mandat : le festival "Rescontre occitan" qui, au début de l'été, puisant dans le creuset des créations artistiques seynoises, allie musique, chant, peinture, expositions, avec, chaque année, des invités d'honneur : bretons, corses, grecs, brésiliens, andins, africains...

On aura aussi soutenu les associations qui œuvrent à la défense et la promotion de la langue et de la culture provençales : Lei Cigaloun Segnen, déjà évoqués, mais aussi Lou Pichot Tiatre dóu Mai et Lo Cèucle Occitan de La Seina.

 

LA LANGUE DANS LA VIE QUOTIDIENNE

Mais on aura aussi voulu, avec celles des associations qui ont souhaité y prendre part, faire vivre la langue dans la vie quotidienne. C'est le sens de la page en provençal que nous avons instituée dans la revue municipale "Le Seynois" qui traite de tous sujets dans la langue d'ici (en alternance dans chaque numéro en graphie classique et en graphie mistralienne, pour ne fâcher ni les tenants de l'une ni les aficionados de l'autre !). C'est également une vingtaine de rues qui portent désormais, outre des plaques avec leur nom actuel, des plaques avec leur nom ancien traduit en provençal. On travaille aussi sur une démarche identique pour les noms de quartiers, où nous prévoyons d'apposer des plaques portant le nom en français et en provençal, avec une explication sur l'origine toponymique du lieu. Et j'ai aussi demandé que la signalétique routière et des espaces publics, lorsqu'elle devra être remplacée, soit désormais bilingue.

Il reste que, s'agissant de la défense de la langue, il est indispensable que la France ratifie la charte européenne des langues régionales et minoritaires, et donc affine un peu sa Constitution. Qu'on se rassure : cela ne nuira pas à l'unité de la République ! Il n'est que temps : le Président de la République et la ministre de la culture doivent faire le nécessaire pour engager le processus.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Culture - provençalité et festivités