23 juin 2021 3 23 /06 /juin /2021 10:03

Pas besoin de faire de grands commentaires. Les chiffres sont là. Les quatre binômes des sensibilités écologistes et des gauches, depuis les plus modérés du centre-gauche jusqu'aux plus insoumis, qui ont été concurrents dans le canton de La Seyne 1 le savaient avant l'élection. Aucun n'avait de chance de figurer au second tour. Ça reste à méditer et surtout ça devrait exiger qu'ils se parlent et réfléchissent ensemble. Et qu'ils parlent aussi avec les deux binômes de gauche qui se concurrençaient dans l'autre canton, celui de La Seyne 2. Et que le sujet des échanges ne soit pas à savoir qui le meilleur de tous dans l'adversité. Il y a des questions de fond à aborder...

Les réflexions de la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS), publiées à l'issue des premiers tours de cette élection dans les départements de Provence et de l'élection régionale concomitante, peuvent constituer une entrée pour ces indispensables palabres...

 

Le premier enseignement des deux scrutins que nous venons de vivre est que nos concitoyens ont choisi massivement de s’abstenir. Avec 32 % de participation au niveau national, jamais un tel seuil n’avait été atteint. Ce chiffre cache par ailleurs des disparités sociales qui font que ce sont les jeunes et les classes sociales les plus défavorisées qui ont boudé le plus fortement les urnes [à La Seyne, 28,7% de participation sur l'ensemble de la commune, mais, pire, 16,8 % dans les quartiers fragiles d'habitat social et 24,2 % dans leur périphérie].

Cette dépression démocratique démontre encore une fois à quel point notre système politique est mal en point. La confiance entre les citoyens et leurs institutions est profondément atteinte au point de remettre en cause les fondements de la démocratie.

La faiblesse de la base électorale de la majorité présidentielle LREM-MoDem est confirmée. Les sortants ont bénéficié plus que jamais dans ce contexte de leur position leur promettant une perspective de reconduction dans la plupart des régions. Dans notre région Provence Alpes Côte d'Azur, le sortant n’en a pas bénéficié. Au contraire, son mauvais bilan le relègue derrière le RN. Sa responsabilité dans le fait que l’extrême-droite puisse remporter la région dimanche prochain est entière.

Aucune des solutions qui se sont posées à nous n’est entièrement satisfaisante. Chacune et chacun agira en conscience pour ce second tour, sans que l’anathème ne puisse être jeté sur celles et ceux qui privilégieraient le vote pour la droite ou le vote blanc [quant à moi, ma position vis-à-vis de l'extrême-droite est constante depuis toujours et connue de tous, bien qu'elle n'ait absolument jamais été payée de réciprocité...].

Nous appelons la gauche et les écologistes à se concentrer sur les priorités de nos concitoyens pour construire une alternative de progrès social et environnemental. Il est temps de se mettre enfin au travail pour reconquérir les milieux sociaux qui se sont massivement abstenus et qui se sentent abandonnés par celles et ceux qui sont censés les protéger.

La gauche dans son ensemble a besoin d’une maison commune où elle pourra mettre en chantier l’ensemble des sujets qu’elle partage. S’atteler à la construction de ce nouveau Front Populaire rassemblant politiques, syndicalistes, militants associatifs, devient une nécessité vitale. La GRS s’y emploiera.

 

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale