OPÉRATION VÉRITÉ SUR LE PROGRAMME DE "COSTECHAUDE" MONTÉ EN ÉPINGLE POUR D'ÉVIDENTES RAISONS POLITICIENNES
Les mandats des quatre maires qui nous ont précédés se sont déroulés sans que nul ne trouve à redire à la décision d'ouverture à l'urbanisation du terrain du quartier Costechaude proposée au conseil municipal en 1987, puis, après son annulation, en 1991 par le maire de droite Charles Scaglia.
Et c'est notre prédécesseur Arthur Paecht, lui aussi de droite, qui, en 2006, a enclenché les procédures pour entamer cette urbanisation.
Il est tout de même étrange que le sujet revienne sur le tapis 28 ans après la décision originelle, sous une forme d'une rare violence, activée par des élus d'une même sensibilité que ceux qui furent à la genèse de l'histoire, laissant entendre que, nous levant un bon matin, nous aurions décidé, sans en référer à quiconque, de supprimer un espace naturel et de faire tourner les bétonnières.
Après débat sur l'opportunité d'acheter le terrain où se trouve aujourd'hui la caserne des pompiers de Mauvèou et sa partie haute, au Nord, jouxtant le chemin de Costechaude, Charles Scaglia (UDF) a opté en 1991 pour une ouverture totale à l'urbanisation de ce périmètre. Ni François Hérisson (UMP) ni Maurice Paul (PCF), ses successeurs, n'ont modifié le Plan d'occupation des sols (POS) de l'époque. Le suivant, Arthur Paecht (UMP), a confirmé ce choix, par un maintien en zonage « à urbaniser » (AU) dans le Plan local d'urbanisme (PLU) voté en 2004 que, alors minoritaires, les élus de notre sensibilité... n'ont pas voté.
C'est encore notre prédécesseur qui, en 2007, a fait lancer les acquisitions des parcelles par l'Etablissement public foncier régional (EPF), dans le cadre d'une convention signée par l'agglomération TPM, considérant qu'il s'agissait d'un « site à enjeu stratégique d'habitat ».
Nul opposant au projet, personne physique du voisinage ou d'ailleurs, ni comité d'intérêt local des environs ou d'ailleurs, ni association de défense de l'environnement, qu'elle soit de quartier, communale, nationale ou de l'univers cosmique, n'a alors fait connaître quelque opposition au projet. Seuls ou en groupes structurés, les gens avaient conscience des besoins de réponses à la crise de l'habitat, même les voisins des alentours immédiats qui auraient bien sûr préféré conserver cet ancien espace agricole qui s'est peu à peu arboré. Autres temps d'harmonie...
De 2006 à 2015, l'EPF a poursuivi les acquisitions des parcelles, investissant 2 millions d'euros. Ça s'est fait d'autant plus publiquement que, dans cette période, s'est déroulée la révision du PLU qui a confirmé la vocation résidentielle modérée de ces terrains.
D'innombrables réunions publiques, au-delà de celles imposées par la loi pour la révision d'un PLU, se sont tenues : aucune réserve n'a été enregistrée sur ce dossier. Et le PLU révisé a été voté à l'unanimité (gauche et droite) par le Conseil municipal en 2010.
En 2013, le Comité d'intérêt local (CIL) du quartier, représentant des habitants, a validé l'idée en réunion ouverte, tout en demandant à être tenu au courant « pour ne pas laisser courir la rumeur publique (...) qui dit tout et n'importe quoi ».
En 2015, un projet résidentiel a donc été soumis aux divers CIL. Une réunion publique sur les enjeux pavillonnaires du PLU s'est tenue le 30 juin de cette année-là, au cours de laquelle un projet de 150 logements à Costechaude a été présenté.
En octobre 2016, dans une salle pleine, s'est tenue une autre réunion publique, où les avis exprimés ont été en substance : « Ce n'est pas mal, on s'attendait à pire ».
En 2009, 2010 puis 2017, le Plan d'aménagement et de développement durable (PADD), qui « fixe l'économie générale du PLU et exprime donc l'intérêt général » a été débattu en séances publiques du conseil municipal et aucun avis négatif n'a été exprimé par quiconque sur ses orientations explicites pour le site de Costechaude : pour le document de 2010, on y relève, s'agissant de Costechaude : « 1AU : un développement à moyen terme conditionné par une amélioration des conditions de desserte. En toute hypothèse : développer des produits répondant à la solvabilité des ménages et notamment des actifs, favoriser les opérations de mixité, encourager des formes urbaines économes de l’espace » ; et, pour le document de 2017, il est explicitement indiqué : « poursuite de l’aménagement de la zone, dans le cadre d’un aménagement global à vocation d’habitat soucieux d’une bonne intégration dans le site et inscrit dans une dimension écologique affirmée ». En outre, le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) de l'aire toulonnaise, approuvé à l'unanimité en 2009 et révisé, encore à l'unanimité, en 2019, identifie depuis l'origine ce site comme un espace d'urbanisation prioritaire à vocation d'habitat.
Quelles que fussent les sensibilités politiques des élus, personne n'a donc douté de la pertinence du projet. Et donc, vu les avis favorables recueillis et l'absence d'avis contraires, ni de la part des élus majoritaires, ni des élus minoritaires, de gauche, de droite et d'extrême-droite, du conseil municipal, du conseil métropolitain, et du conseil syndical du SCoT, nous avons donc demandé à l'EPF la poursuite du travail sur le programme.
Il a lancé un appel à projets auquel les élus communaux n'ont délibérément pas pris part. Le projet qui a été retenu par l'Établissement foncier comprend finalement 145 logements, dont 61 logements libres, 35 logements intermédiaires, dont 20 à 30 % sous les prix du marché, et 49 logements sociaux dont nous avons demandé qu'ils soient gérés par UNICIL, filiale du groupe « Action Logement », spécialisée dans le logement des salariés des entreprises locales.
Dans le même temps, nous avons demandé à la Métropole de prévoir la requalification des voiries adjacentes à la propriété remembrée. Et, depuis, les porteurs du projet se concertent avec les riverains pour y apporter les modifications que ceux-ci souhaitent, tout en en conservant l'esprit général de réponse aux besoins et d'intégration paysagère. Les textes en vigueur imposent d'ailleurs un quota de 40 % d’espaces non imperméabilisés, et des prescriptions et recommandations y compris en matière d'espaces non construits et de paysage :
- Une urbanisation équilibrée tout en préservant des espaces boisés de respiration, l’objectif étant de maintenir une trame paysagère de qualité à l’échelle globale du quartier ;
- Le projet devra prévoir également un reboisement sur les franges du terrain ;
- Le projet pourra élargir la réflexion à la valorisation et l’introduction d’espèces végétales locales adaptées au climat. Des propositions pourront également être faites en faveur de la faune (nichoirs, clôture ajourée en partie basse pour favoriser les déplacements animaliers, abris pour chiroptères, ruches, etc.).
Et, pour assurer leur pérennité, les espaces à enjeux significatifs en terme de boisement, de mise en valeur paysagère, de détente et de jeux pourraient être identifiés comme ayant vocation à intégrer le domaine public, ainsi que nous l'avons imposé pour d'autres programmes, comme à Bois-Sacré.
Souvenons-nous enfin que le vote de décembre 2019 en conseil métropolitain sur la modification du PLU confirmant le programme de Costechaude n'a fait l'objet d'aucune opposition, y compris de la part des élus seynois de droite qui ne désapprouvent à TPM ce qu'ils déplorent avec véhémence à La Seyne...
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