Urbanisme et qualité de ville : les erreurs du passé corrigées (5/10)

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Urbanisme et qualité de ville : les erreurs du passé corrigées (5/10)

LE DOMAINE FORESTIER LITTORAL DE SAINT-ELME SAUVEGARDÉ

C'est avec la même détermination que celle que nous avons déployée en 2009 pour le Domaine de Fabrégas que, en 2016, lorsque le ministère en charge de la Défense nationale a annoncé son intention de mettre en vente la colline boisée du Fort de Saint-Elme, nous avons sollicité une nouvelle fois le Conservatoire du Littoral pour concevoir avec lui un projet permettant de préserver de l'ouverture à l'urbanisation cet autre poumon vert de notre commune.

Si les négociations ont été longues avec les responsables des armées, qui ont pour objectif, du fait de la loi de programmation militaire, de réaliser un profit maximum avec la vente de ce foncier pour disposer des moyens financiers nécessaires à ses investissements à réaliser par ailleurs, donc d'obtenir de la Ville ce qu'elle refuse, à savoir rendre le domaine le plus constructible possible, nous sommes sur le point d'aboutir à un accord. Seule la partie aujourd'hui construite, jouxtant les zones déjà urbanisées de Saint-Elme, à l'exception du fort historique lui-même, sera confirmée dans sa fonctionnalité permettant de la valorisation immobilière.

Le reste de la forêt passera du statut de zonage militaire à celui de zonage naturel, en continuité avec les espaces forestiers également préservés de la commune voisine de Saint-Mandrier.

La pinède de la partie basse de la propriété, à proximité du port de Saint-Elme, avec ses espaces boisés classés mais aussi ses petits hangars, pourra être ouverte au public et aux associations développant leurs activités nautiques et portuaires à proximité

La bande littorale fera l'objet d'un dispositif de préservation et de confortement. Le sentier du littoral sera réaménagé par la métropole.

Un bâtiment des années 80 est d'ores et déjà mis par l'État à la disposition de la « Fondation des apprentis d'Auteuil », chargée par le Conseil départemental du Var de la protection des mineurs non accompagnés, qui achèvera sa réhabilitation début 2020 pour y abriter et former la quarantaine d'adolescents migrants isolés qui lui sont confiés, y assurer des formations professionnelles ouvertes aussi d'autres jeunes et adultes, et y installer un restaurant pédagogique qui sera accessible au grand public.

Les associations et entreprises d'insertion présentes depuis plusieurs années sur le site pourront y poursuivre leurs activités, notamment de jardinage pédagogique, mais également être mobilisées pour l'entretien et la valorisation de la forêt, puis, si elles le souhaitent et dès lors qu'un projet aura été élaboré, pour la mise en place de chantiers supports d'insertion professionnelle pour la rénovation, la mise en valeur et l'utilisation du fort militaire lui-même, bâtisse de la fin du XIXe siècle dont l'intérêt patrimonial est incontestable.

Là encore, seuls puis avec la Métropole, nous avons investi une réelle pugnacité pour convaincre d'éviter une catastrophe environnementale, préserver le village patrimonial de Saint-Elme, ouvrir aux Seynois et aux visiteurs un espace qui leur était interdit par l'activité militaire, et profiter du projet pour conduire une œuvre sociale d'insertion.

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