LE CHOIX DU PUBLIC LORSQU'IL EST TECHNIQUEMENT POSSIBLE ET À MOINDRE COÛT
Il est cependant des services et équipements publics dont nous avons estimé, pour certains à regret, qu'il n'aurait pas été possible de gérer, ni en régie publique communale ou métropolitaine, ni en gestion mixte public-privé.
C'est le cas du nettoyage urbain et de la collecte des déchets ménagers, pour lequel l'état des finances communales ne nous permettait pas d'obtenir les prêts indispensables à l'acquisition des matériels et véhicules que la Ville ne possédait plus depuis la privatisation intervenue en 1987, malgré une lutte de 1000 jours des agents communaux de ce service, ceux qu'on a appelés « les 81 », dont on a voulu rappeler le caractère exemplaire, puisqu'elle a été à l'origine de la fondation du statut des fonctionnaires territoriaux, en dénommant « place des 81 » un lieu du centre-ville. Faute des moyens de l'investissement, nous avons dû nous résoudre à lancer de nouveaux appels d'offre pour contractualiser avec une entreprise privée.
Nous n'avons pas non plus pensé utile de créer et gérer nous-mêmes le crématorium dont nous avons initié le projet, d'une part parce que, lors du lancement de ce programme, nos finances ne nous autorisaient pas d'en assurer l'investissement nécessaire, d'autre part parce qu'il ne pouvait pas être déconnecté des services de pompes funèbres, confiés au privé depuis de très nombreuses décennies.
Il n'empêche que l'opération s'est réalisée, répondant à une énorme demande au vu de l'évolution des usages funéraires, un nombre croissant de nos concitoyens préférant la crémation à l'inhumation. C'est donc dans le cadre d'une délégation de service public que nous avons concrétisé cet engagement, permettant, là encore, de gagner en égalité républicaine car, même autour de la mort, les réalités socio-économiques des gens nuisent aux plus pauvres : à certaines périodes, avec les seuls crématoriums de Cuers et d'Aubagne, les longs délais d'attente pour disposer d'un créneau pour une crémation imposaient à certaines familles de faire réaliser de coûteux soins de conservation des corps de leurs défunts, que certaines ne pouvaient assumer financièrement, les contraignant à renoncer à exhausser le vœu de leurs proches disparus d'être incinérés, l'enterrement, réalisable plus rapidement, étant la seule solution à portée de leurs moyens.
Si l'on peut s'exprimer ainsi, le « succès » rencontré par ce nouveau service public, bien au-delà des frontières communales, ce qui a justifié qu'il soit désormais transféré de notre Ville à notre Métropole, a été fulgurant. Les besoins d'inhumation étant devenus moindres, cela nous a permis de repousser à un moment où nos finances seraient plus stables la poursuite de la réalisation du nouveau cimetière de Camp Laurent, jouxtant justement le crématorium. C'est désormais chose faite, et une première partie de ce nouvel équipement va ouvrir ses portes dans les semaines à venir, avec notamment un jardin du souvenir recueillant les cendres des défunts, un carré pour les enfants, ou encore des caveaux répondant aux besoins des familles des décédés de certaines confessions qui interdisent la crémation et supposent une orientation particulière des tombes.
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