Le service public, outil de l'égalité républicaine (10/14)

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Le service public, outil de l'égalité républicaine (10/14)

LA FIN DE TROIS DÉCENNIES DE GESTION PRIVÉE ET COÛTEUSE DE L'EAU POTABLE

Avec le terme de la délégation à une société commerciale de la gestion de l'adduction de l'eau potable, qui aura duré trois décennies, il fallait trouver la bonne formule pour parvenir à la diminution du prix du mètre-cube pour les familles, tout en leur assurant le maintien de la qualité de service qu'elles connaissaient.

Comme nous le craignions, les études ont montré que notre vœu le plus cher de reprendre totalement la gestion de l'eau sous forme d'une régie publique communale ne pourrait pas être exaucé, sauf à faire payer le service plus cher aux foyers seynois.

Mais nous avons innové en mettant sur pied un dispositif mixte public-privé, avec droit de véto pour la commune et association des usagers à la gestion, qui, dès sa première année de fonctionnement, a montré sa pertinence.

C'est ainsi qu'est née, fin 2017, « La Seynoise des Eaux », la toute première société d'économie mixte à opération unique (SemOp) de la Région Provence, et la quatrième de France, suite à un patient travail d'élaboration d'un innovant projet. La Ville et une société privée, Suez en l'occurrence, retenue parmi d'autres ayant répondu à un appel d'offre, ont constitué le capital de la SemOp, dans les proportions respectives de 35 et 65 %.

La société est dirigée par un Conseil d'administration composé à parité de représentants de la société et d'élus de la métropole TPM, qui a relayé la Ville car exerçant désormais la compétence de l'adduction d'eau potable pour nos douze communes, tous membres à la fois du conseil municipal seynois et du conseil métropolitain, dont une élue minoritaire, et présidé par notre adjoint chargé de l'économie.

En outre, les usagers disposent d'une représentation auprès de cette instance dirigeante mixte, toujours dans la démarche de citoyenneté active à laquelle nous sommes tant attachés.

Pour les familles seynoises, l'effet espéré ne s'est pas fait attendre. La comparaison des prix des 120 mètres-cubes, consommation moyenne habituelle des foyers, pour les douze communes de la métropole, met nettement en évidence que celui de La Seyne est de loin le moins cher (198,27 euros), bien en-deçà de la moyenne de la métropole (257,71 euros), et très loin du plus onéreux (333,34 euros).

Cela représente une économie substantielle de près de 19 % dès l'année 2018, confirmée en 2019, unique sur notre territoire. Grâce une négociation « serrée » du prix d'achat de l'eau, car nous n'en avons pas dans notre sous-sol, ayant permis de le diminuer de 25 %, l'effet moyen sur le prix du mètre-cube est de moins 10 %, les gros consommateurs, notamment les entreprises, étant moins bénéficiaires que les particuliers.

En outre, en installant en centre-ville le siège et le centre d'accueil-clientèle de « La Seynoise des Eaux », nous avons aussi voulu apporter notre contribution semi-publique à la redynamisation de notre cœur urbain historique.

Et de nouveaux chantiers sont en gestation, notamment pour les habitants des résidences, en particulier les publiques sociales, n'ayant pas encore de compteurs individuels, qui, de ce fait, ne bénéficient pas à ce jour pleinement de l'effet important que représente sur le budget des ménages la baisse de presque 19 % qui profite aux consommateurs de la moyenne des 120 mètres-cubes annuels.

Là encore, naturellement, la métropole s'est engagée à maintenir le dispositif novateur imaginé à La Seyne, qui permet aux foyers seynois de réaliser une économie substantielle pour leur budget de ménage, et fait vivre la démocratie participative.

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