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ENFIN, APRÈS DIX ANS DE PROMESSES, L'ÉTAT S'ENGAGE À NOS CÔTÉS...

Toutes ces réalisations et initiatives, certaines modestes, d'autres plus structurantes, auront permis de ralentir, mais pas d'inverser, le processus de dégradation du cœur historique. Si, comparé à celui du centre de Toulon, qui bénéficie pourtant depuis 2005 du dispositif de quartier prioritaire accompagné par l'État au titre du PRU, le taux de cellules commerciales vides n'est « que » de 5% supérieur à celui de la ville-centre qui est pourtant engagée depuis quinze ans pour sa redynamisation, il était vital que notre vieille ville seynoise puisse enfin profiter de l'appui national du NPNRU.

 

Ce sera enfin le cas pour les années à venir, après dix années de sollicitations pressantes auprès des gouvernements successifs, restés sourds à l'urgence lorsque nous avons été floués pour le PNRQAD en 2009, puis refusés au programme « Cœur de ville » en 2018 pourtant réservé aux communes moyennes, mais à l'exception de... celles intégrées dans une Métropole. Le projet du NPNRU de notre centre ancien a été, il y a quelques semaines, le premier du Var a recevoir la validation de l'Agence nationale de la rénovation urbaine (ANRU). Il permettra essentiellement (subventions de 10 millions d'euros) de mieux agir contre l'habitat indigne et insalubre et, par des interventions globales sur des ilots d'immeubles existants (démolitions-reconstructions ou rénovations totales) et des créations de logements dans des zones à aménager globalement (par exemple, l’ilot Calmette-Guérin entre la rue d'Alsace et le quartier Beaussier), de créer les conditions d'une diversification sociale et économique des habitants, l'expérience d'autres villes montrant que cette évolution rééquilibrée de la démographie vers plus de résidents disposant d'un potentiel de consommation plus important a un effet très bénéfique sur l'activité économique des centres anciens.

 

Le projet NPNRU permettra également d'agir (subventions de 5 millions d'euros) sur les équipements et espaces publics et associatifs, les voies urbaines, la rénovation et l'accompagnement des commerces et services. Mais ce sont des opérations bien plus complexes que le PRU de Berthe mené de 2006 à 2019, où la quasi totalité des immeubles et du foncier était propriété publique de la Ville et de l'Office d'HLM, alors que la Métropole, qui est désormais compétente en matière de politique de la ville, n'a pas la complète maîtrise foncière et immobilière des sites, pour la plupart privés, sur lesquels auront lieu les interventions. On devra compter au moins une bonne dizaine d'années pour que les effets pertinents de la rénovation urbaine se fassent bien sentir.

 

 

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Publié par Marc Vuillemot