2009 : « Le choix des candidatures s’est appuyé sur les avis de la commission en termes d’enjeux, de pertinence des actions proposées. Les premiers travaux pourront démarrer dès le début 2010. »
(point-presse de Benoist Apparu, secrétaire d'État au Logement, en... décembre 2009, annonçant que La Seyne était retenue au Programme national de rénovation des quartiers anciens dégradés, avant qu'elle ne soit finalement recalée au profit de... Nice et Aix)
2013 : « Le projet de votre centre-ville portera des exigences fortes en termes de mixité fonctionnelle et de l'habitat, de lutte contre la ségrégation,
de performance énergétique, de mobilité, de fonctionnement urbain. »
(annonce de François Lamy, ministre de la Ville, en... novembre 2013)
2016 : « Le centre ancien va être dans le nouveau programme
de renouvellement urbain. On va beaucoup travailler sur l'habitat
et sur l'activité commerciale. »
(interview donnée par Hélène Geoffroy, secrétaire d'État à la Ville, en... octobre 2016)
2019 : « Nous irons aussi très vite pour permettre la rénovation
du centre ancien de La Seyne. »
(déclaration de Julien Denormandie, ministre de la Ville, en... juin 2019)
Si l'on doit se réjouir des réussites économiques du Pôle Mer, du site des anciens chantiers, et des zones des Playes et Camp Laurent, on ne doit pas minorer l'impact de leurs succès qui, par contrecoup, fragilise, en matière commerciale et de services, l'économie des quartiers multifonctionnels et notamment de notre centre ancien dont il est très complexe d'enrayer la dégradation économique, urbaine, sociale et culturelle. Le revers de la médaille de la frénésie de créations d'espaces de grande distribution commerciale dans les années 60 à 90, accentuée par le bénéfice du classement de la zone des Playes en Zone franche urbaine (ZFU) offrant des défiscalisations et exonérations de cotisations sociales sans trop de contreparties exigées en matière d'emploi, aura incontestablement été la déchéance du petit commerce de proximité et la délocalisation du centre historique vers les quartiers périphériques de services, notamment médicaux et paramédicaux, en particulier avec la création d'un vaste pôle de santé.
Nous avons été bien seuls, ces dix années, pour tenter de freiner la dégradation économique de notre cœur de ville. Conscients du grave problème, nous nous sommes attachés à tenter de mobiliser la solidarité nationale, à l'instar de Toulon qui avait pu dès 2006 (son maire n'était même pas au Gouvernement à cette époque...) obtenir à la fois un classement en quartier prioritaire pouvant bénéficier d'un programme de rénovation urbaine (PRU) et un classement en ZFU, tandis que La Seyne passait à côté de cette double aubaine.
En 2009, alors que notre dossier avait été classé n°1 par la commission chargée d'instruire les demandes pour bénéficier du Programme national de rénovation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD), le ministre de l'époque a préféré opter pour soutenir des villes comme Aix-en-Provence et Nice, dont le projet de revitalisation était pourtant moins bien classé que le nôtre. Il aura fallu attendre 2014 et la loi « Lamy » de programmation pour la ville et la cohésion urbaine pour que notre centre ancien soit enfin reconnu comme prioritaire, mais surtout le vote de la loi de finances 2019 et la toute récente circulaire du ministre chargé de la Ville pour avoir confirmation que nous disposerons enfin d'un accompagnement financier de la part de l'État, annoncé à hauteur de 15 millions d'euros (dont 10 pour agir sur l'habitat, le reste pour les aménagements urbains), permettant enfin d'engager deux petites opérations dès avant fin 2019 (aménagement de la place Germain-Loro et études pour un programme d'écoquartier entre le hameau Beaussier et le marché), et le reste débloqué sur 7 à 12 ans, à partir de 2020.
C'est une bonne chose, même si, dans l'attente, nous nous sommes mobilisés en vain pour que La Seyne puisse en plus bénéficier du Plan Action Cœur de Ville du gouvernement qui, ne l'autorisant dans le Var qu'à Brignoles et Draguignan, nous l'a refusé au prétexte, certes règlementaire mais inepte, que ce dispositif d'aides ne peut concerner que les communes moyennes – dont nous sommes – mais qui ne sont pas dans une métropole ! Dix ans de pugnacité auront tout de même permis de déboucher sur une lueur d'espoir, mais, durant tout ce temps, la situation n'aura hélas cessé de se dégrader...
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