Afin de ne pas obérer les chances d'un règlement de la situation difficile que connaît l'exploitante du kiosque à journaux de la place Laïk, au bas du marché du Cours Louis Blanc, je me suis mordu la langue pendant plusieurs jours pour ne pas répondre aux personnes de mauvaise foi, politicards de bas étage, qui n'ont eu de cesse de véhiculer une fausse rumeur pernicieuse selon laquelle... notre commune et moi-même aurions décidé de contraindre ce petit commerce patrimonial de presse à cesser son activité !
C'étaient évidemment des racontars imbéciles que trop de commerçants et de citoyens crédules se sont empressés de relayer sans en vérifier la véracité.
PENDANT LA DIFFUSION DES FAUSSES NOUVELLES, LA MAIRIE TRAVAILLAIT
Maintenant que, hélas, toutes nos démarches ont échoué, je peux révéler la vérité.
Car, tandis que les malfaisants diffusaient leurs fausses nouvelles, notre maire-adjoint délégué aux activités économiques et au commerce, Anthony Civettini, informé de sa situation préoccupante par la gérante du kiosque, a été sur ma demande au travail pendant plusieurs jours afin de plaider pour obtenir du siège national de la société distributrice de presse une bienveillance envers la kiosquière, alors que la situation était bloquée au niveau régional. Il a d'ailleurs obtenu une proposition exceptionnelle qui n'a malheureusement pas pu se concrétiser.
Sauf heureux revirement de situation, il est désormais à craindre qu'il faille attendre qu'un repreneur réouvre notre kiosque traditionnel. Tout un chacun sera navré pour la sympathique et travailleuse exploitante.
LE VRAI PROBLÈME : LES DIFFICULTÉS DE LA PRESSE ÉCRITE
Avec le développement des nouveaux médias, la situation de la presse écrite est préoccupante. Un journaliste me disait que certains titres ont perdu 30% de leur lectorat en une année. Dans deux communes voisines, Sanary et Six-Fours, d'autres détaillants de presse sont aussi en difficulté. Pourtant le petit kiosque du bas de notre marché est, selon un autre journaliste, le plus important vendeur d'un quotidien régional, mais celui-ci bénéficie d'un système propre de distribution.
Face aux pertes constantes de clients, les organismes de distribution privilégient désormais les magasins qui peuvent développer leur linéaire de présentation de journaux et magazines, chose matériellement impossible pour un kiosque.
Une fois encore, comme pour d'autres commerces, les centres anciens ont à souffrir de la petitesse de leurs lieux de vente. Mais tout sera fait, dans la limite des compétences communales, pour aider à la reprise. Du kiosque, comme d'autres activités. Car chaque commerce en souffrance entraîne un peu plus les autres dans son sillage.